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Le camp d’internés 1914-1919
Le camp d’internés 1914-1919

Dieser Internet-Auftritt verfolgt das Ziel, möglichst viele Informationen über das Internierungslager auf der Ile Longue zusammenzustellen, damit Historiker und Nachkommen der Internierten sich ein Bild von den Realitäten dieses bisher wenig bekannten Lagers machen können - nicht zuletzt auch, um die bedeutenden kulturellen Leistungen der Lagerinsassen zu würdigen.

Le but de ce site est de prendre contact avec les familles des prisonniers allemands, autrichiens, hongrois, ottomans, alsaciens-lorrains... qui ont été internés, pendant la Première Guerre mondiale, dans le camp de l’Ile Longue (Finistère).

Fritz Sauckel (F)
Article mis en ligne le 8 août 2013
dernière modification le 8 septembre 2021

par Christophe

Le 8 août 1914, le contre-torpilleur français « La Rapière » intercepte, en Manche, le voilier allemand « Frieda Mahn ». Sept membres de l’équipage sont capturés et internés. Parmi eux le matelot allemand Fritz Sauckel, âgé alors de 20 ans, qui allait devenir l’un des plus hauts dignitaires du régime Nazi.

En effet, nommé « plénipotentiaire général pour l’emploi de la main d’œuvre » en 1942, il était chargé de l’organisation des déportations de travailleurs des pays occupés vers l’Allemagne. Reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité par le Tribunal militaire inter-allié de Nuremberg il fut condamné à mort et, le 16 octobre 1946, pendu.

Pour plus de détails voir :
Biographies de Sauckel.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fritz_...
http://www.db-thueringen.de/servlet... (Steven Raßloff)

D’abord interné successivement dans les camps de Cherbourg, de Saint-Lô et de Dinan, Sauckel arrive dans le camp de l’Ile Longue le 18 septembre 1915, pour y rester jusqu’au 20 octobre 1919. Dans un texte autobiographique intitulé « Für Herrn Mayor Kelly » (Pour Monsieur le major Kelly) (Steven Raßloff p. 119) écrit en 1945, il parle de ses occupations pendant les années d’internement : « Pendant la captivité, j’ai fait, à côté du travail, des études nautiques, mathématiques, économiques et sociales et j’ai aussi passé quelques examens sur ces sujets. » Selon Raßloff, ces études pourraient être à la base de la radicalisation de ses convictions nationalistes et antisémites.
Son nom apparaît dans le journal des prisonniers, « Die Insel-Woche » (II-1-16, du 22 juillet 1917, p. 3) . qui donne la composition des équipes d’un match de foot-ball opposant les prisonniers de l’île Longue à ceux qui viennent d’arriver d’Uzès. Il apparaît également dans l’annexe (non traduite en français) d’une brochure éditée par les prisonniers en 1918 et qui récapitule les formations dispensées dans le camp. Elle atteste que Fritz Sauckel s’est présenté à l’examen de trigonomètrie.
Pouvons-nous en conclure que Fritz Sauckel était simplement un homme « normal » et tout au plus « moyen » ? Pourrait-on alors appliquer à lui aussi ce que la philosophe Hannah Arendt dit au sujet de Adolf Eichmann et de « la banalité du mal » ?
Hannah Arendt et la « banalité du mal : http://fr.wikipedia.org/wiki/Banali...